C’est un sujet récurrent dans les discussions de français ayant pour projet le Canada: qu’en est-il des animaux?
Je vais essayer, tout en étant bref, de vous écrire les différents enjeux.
En effet, il faut tenir compte du fédéral, du provincial, des “rapports de force du marché”, et de la réglementation locale. Il vous incombe de vous renseigner en détail sur chaque sujet, cet article ne valant ni conseil nu information juridique, mais je vais essayer de dire un peu quelques enjeux que vous devrez étudier.
La compagnie aérienne ou le transporteur
La plupart de ceux qui lisent cet article viendront par avion. Il convient de vérifier qu’il y ait un moyen de transport qui vous convienne, avec un coût et des conditions de voyage raisonnables.
Certains animaux seront en soute avec un service adapté (en principe à bonne température), d’autres en cabine dans une cage ou un autre conteneur.
Les compagnies aériennes devraient être capable de vous renseigner sur leurs conditions, et un vétérinaire pourrait vous conseiller parce que le transport peut être stressant pour un animal.
Le Canada fédéral: passer la frontière
Il faut évidemment être autorisé à faire entrer son animal au Canada. Le contrôle des frontières relève du fédéral.
Bien évidemment vous aurez fait vos recherches sur plusieurs sites en consultant par exemple ces pages et d’autres:
- Voyager avec des animaux sur le site des autorités frontalières canadiennes
- Apporter des animaux de compagnie au Canada : exigences d’importation et de voyage pour les animaux sur l’agence canadienne des inspections des aliments (ne me demandez pas pourquoi ça s’appelle ainsi alors que vous ne mangerez pas votre animal)
- ainsi qu’une multitude de ressources officielles, possiblement en double-vérifiant avec des sites/forums/groupes qui parlent de retours d’expérience
Le cumul de lois et réglementation fédérales, provinciales, municipales
Le sujet des lois et réglementations au Canada de différent niveau de gouvernement mériterait un article à lui tout seul, mais pour faire simple:
- le fédéral fait des lois et réglements pour l’ensemble du Canada
- les provinces en rajoutent
- les municipalités aussi
Il y a des tonnes de cas particuliers, et c’est à vous de vous renseigner. Mais je suggère déjà de vous renseigner deux fois plutôt qu’une:
- si vous avez un animal autre que chat domestique ou chien
- si la catégorie de votre chien pourrait le rendre “dangereux”
- si vous comptez en avoir un certain nombre
Je ne vais vraiment pas détailler ça tellement il y aurait à dire. Mais sachez que les municipalités disent aussi leur mot dans cette affaire.
Par exemple, vous pouvez consulter la page de la ville de Montréal concernant les permis payants obligatoires, les obligations de puçage, de stérilisation, etc. Attention cela varie selon chaque municipalité: ce qui est vrai à Montréal ne l’est pas forcément à Québec (ville), à Ottawa, à Calgary, à Vancouver ou à Toronto. Moins évident, non seulement Laval, Longueuil ne sont pas Montréal, mais même sur l’Île de Montréal il y a des municipalités indépendantes comme Ville Mont-Royal, Côte Saint-Luc, Hampstead, Westmount, Montréal-Est, Montréal-Ouest…
Donc vraiment avec la combinaison animaux, province, municipalité, les choses peuvent devenir très spécifiques.
Si en plus vous êtes locataire…
Si vous êtes locataire, dans certaines provinces dont le Québec, avoir des animaux peut drastiquement réduire votre choix et vous compliquer la tâche.
En effet, au Québec, il faut l’accord du propriétaire sur le bail ou autrement obtenu, afin de pouvoir avoir un animal chez soi. Une majorité de propriétaires va donc refuser les animaux ou avoir des réticences.
Pour le Québec, je vous invite à regarder la page d’educaloi L’animal et le logement, ainsi que les documents du tribunal du logement anciennement “régie du logement” (bail vierge, pages d’information, etc).
Dans le marché actuel au Québec et surtout à Montréal, c’est pas compliqué de trouver un locataire qui présente “moins de risque” que celui qui a des animaux. Quelques propriétaires autorisent les animaux mais jouent sur la rareté pour proposer un prix que n’accepterait jamais celui sans animal. Enfin, il y a aussi des immeubles et des propriétaires qui sont cool avec les animaux, mais malheureusement la quantité n’est pas énorme.
Prévoyez que ça peut aussi restreindre votre capacité de déménager, et ce alors même que déménager est souvent la meilleure option quand on a une insatisfaction en tant que locataire.
L’aspect financier et les soins
Trouver un vétérinaire n’est pas toujours évident et ça coûte parfois cher. Prévoyez un budget. Certaines assurances existent, à vous de faire les comparaisons.
Obtenir un animal au Canada: pensez aux difficultés des autres
C’est triste à dire mais toutes les difficultés de la possession d’un animal causent beaucoup d’abandon. Si vous recherchez un animal depuis le Canada, il peut être opportun de considérer l’adoption.
Conclusion
Je sais que ça fait beaucoup de choses à vérifier, et que cet article est à peine une introduction, mais j’espère surtout vous inciter à prendre toutes les initiatives de recherches nécessaires pour que vous ne soyez pas pris au dépourvu. Retrouvez aussi sur Clair Canada des articles utiles pour votre projet canadien et la vie au Canada.