Immigration vers le Canada: au Québec ou une autre province? Soyez avisé!

Énormément de francophones cherchent à immigrer au Canada. Certains ont même déjà une solution temporaire en main, tel qu’un Permis-Vacances-Travail (PVT). Le Québec est connu comme étant la province en français du Canada, même si l’anglais y est aussi pas mal pratiqué.

Est-ce qu’immigrer au Québec est un bon choix ou faut-il viser ailleurs au Canada? Je vous apporte quelques pistes à ce sujet…

Drapeaux des provinces
Le drapeau de chaque province et des territoires…

Note: les informations présentes dans cet article sont génériques, non personnalisées et ne constituent pas du conseil d’immigration. Du tel conseil est fourni par des personnes habilitées prenant le temps de vous connaître, pas par un article de site web qui ne vous connaît pas. Il vous convient aussi de vérifier ces informations présentes ici, l’article n’est pas à l’abri d’erreurs et tout change très vite…

Pour ce qui est de choisir, ne comptez pas sur moi pour choisir à votre place une province…

On est bien d’accord, votre immigration peut être un enjeu de choix de vie. Votre expérience pourrait varier selon le lieu, et je ne peux pas vous dire quel est l’endroit le mieux pour vous.

Certains se plaisent plus au Québec, certains se plaisent plus dans une autre province comme l’Ontario, la Colombie Britannique ou l’Alberta. Les opportunités varient aussi selon chacun. Certains ont également de la famille ou des connaissances à un endroit précis. Enfin, bien que ce site n’ait pas pour sujet les croyances, si vous estimez que vous pourriez être appelé à aller quelque part de précis, ce n’est pas une simple opportunité ailleurs qui devrait vous distraire ou vous détourner.

Le but de cet article est de vous aider à découvrir d’autres portes qui pourraient être ouvertes. Ce n’est certainement pas de vous dire quelle porte vous devez franchir!

Comprenez que depuis l’extérieur du Canada, l’information typiquement acquise sur le Canada est incomplète, présente parfois des biais, etc. Beaucoup ont entendu parler d’un lieu à la TV, par des connaissances, etc. Dans ce cas, il peut être utile de faire un travail de recherche pour identifier ce qui vous intéresse vraiment.

Trouvez les sources de renseignement pour votre projet d’immigration

Les sources officielles

Pour le Canada fédéral, la source officielle est le site canada.ca mais ce site a un rôle limité et il ne remplace pas les informations fournies par les provinces dans leur champ de compétence.

Le Canada est un pays ou une partie des compétences revient au Canada fédéral et une autre aux provinces. Pour l’immigration, il y a un peu des deux, avec le Québec qui constitue en plus un cas particulier.

Pour être renseigné sur toutes les portes, ça fait beaucoup d’informations à prendre car il y a dix programmes, trois provinces, le fédéral en plus, et des procédures qui varient aussi selon la situation personnelle de chacun. Je vais peut-être vous écrire quelques pistes, mais il manquera beaucoup.

Quelques pages officielles:

Les sources non officielles qui en disent beaucoup quand même

Il est important de savoir la différence entre les sites officiels et ceux qui ne le sont pas. Fuyez tout site qui essaye des fausses représentation pour vous tromper, ou pire qui vous propose d’en faire pour avoir un avantage.

Néanmoins, plus d’un site non officiel fournit de l’information utile. Ça ne fait pas référence, il est de votre devoir de vérifier, etc, mais ça peut donner des pistes.

En voici quelques uns:

  • pvtistes.net, très apprécié des Français et autres nations éligibles à un PVT, il présente aussi des alternatives au PVT, site plutôt communautaire parmi ceux très renseignés
  • le site immigrer.com est également très connu
  • plus modestement, vous avez le site que vous êtes en train de lire
  • et bien d’autres

Les prestations de conseil

Vous pouvez prendre conseil en trouvant un conseiller réglementé en immigration présent dans le registre. Si c’est le cas choisissez un qui vous inspire confiance, si possible avec une solide recommandation. Vous devriez pouvoir faire une consultation initiale payée raisonnablement pour un professionnel sérieux fournissant un travail, mais si on vous parle de package imposé trop tôt, c’est mauvais signe… Idem si on vous impose de confier votre dossier d’immigration. Évitez la sous-traitance et la mise en relation avec un conseiller en immigration, vous devriez choisir vous-même et certainement pas passer par une des plateformes douteuses, souvent opérées depuis un pays sans rapport avec le Canada.

Immigration par les études

L’immigration par les études, et ce même avec l’optique de travailler à temps partiel pendant et de s’établir ensuite au Canada, c’est un peu un cas à part. Renseignez-vous bien selon ce qui peut vous convenir et ne tenez pas trop compte de ce qui est pour les immigrants visant un permis de travail ou une résidence permanente directe.

Évitez les préjugés de type “j’ai terminé les études” ou j’ai tel âge: au Canada on reprend plus facilement des études plus tard dans la vie…

Le Québec est loin d’être facile même en parlant français

Il est vrai que le Québec impose à un certain nombre d’immigrants étranger, surtout ceux choisis, certains critères linguistiques concernant la langue française.

Selon le cas les critères portent sur la connaissance du français, le fait de suivre une formation, etc.

Néanmoins parler français ne change rien au fait que pas mal de monde trouve que les portes sont bouchées pour immigrer au Québec, à plus d’un titre:

  • les critères pour pouvoir immigrer,
  • les délais et procédures à supporter.

Bien sûr certains profils réussissent à le faire. Ne soyez pas découragé par mon texte si ça peut marcher pour vous, là n’est pas l’objectif.

Le point principal est que pour plus d’une personne, les possibilités peuvent être meilleures ailleurs.

Hors Québec: avec la mobilité francophone, parler français est un atout pour immigrer avec un permis de travail

Il est vrai que du point de vue employabilité, parler anglais hors Québec est souvent un facteur clé pour beaucoup d’emplois.

Néanmoins, pour ce qui est de permettre à un employeur de vous faire facilement à coût raisonnable un permis de travail, c’est la compétence du français qui peut aider énormément. Ça peut jouer beaucoup, un certain nombre d’employeurs utilisent l’immigration que quand la procédure est raisonnable. L’exemption de la procédure d’EIMT est très attirante pour un employeur.

Je vous invite à consulter la page dédiée à la mobilité francophone sur le site du Canada.

Attention, il est vrai que les critères sont temporairement assouplis en ce moment, mais obtenir un permis de travail ne garantit pas ni son renouvellement, ni la capacité à obtenir une résidence permanente. Si vous avez pour projet de rester, c’est bien de vous renseigner sur les critères (même si ceux-ci peuvent changer entre-temps).

Rester au Canada de façon permanente après une expérience de travail: souvent plus facile hors du Québec

Pour le Québec: Il faut deux ans d’expérience pour être admissible au privilège de la demande accélérée de CSQ via le PEQ, après seulement la demande de RP peut être faite au niveau fédéral. Deux ans d’expérience veut dire plus que ça en temps légal avant de pouvoir déposer le premier dossier…

Dans le reste du Canada: la Catégorie de l’Expérience Canadienne est pas mal plus accessible (1 an d’expérience), mais c’est hors du Québec.

Notez que dans les deux cas il y a pas mal de cases à cocher, ce ne sont pas toutes les professions qui ouvrent le droit à ces programmes, il y a des catégories, des quotas d’heure, il faut être salarié plutôt qu’indépendant ou entrepreneur, etc. Mais un avantage se dessine quand même pour le reste du Canada pour bien des personnes.

Entrée Express c’est hors du Québec

Dit autrement, le Québec a son propre système Arrima. Beaucoup de personnes réussissent à immigrer rapidement avec Entrée Express que ce soit sur critère d’expérience au Canada, de métier spécialisé ou en étant un travailleur dit qualifié.

Si vous n’êtes pas exclusivement intéressé par le Québec, c’est bien de savoir si ce programme peut vous donner une chance.

Et avec un PVT, on va ou on veut, vrai? En théorie oui…

Pour ceux d’entre vous qui ont déjà un permis vacances travail en main, il est vrai que vous pourrez entrer et travailler dans la province que vous voulez. Par contre, autant vous le dire de suite, un PVT ça vient en nombre limité et en durée limitée (un PVT de deux ans pour la plupart des Français). Être bien renseigné à temps, ça peut vraiment permettre d’agir de manière stratégique pour avoir l’opportunité de rester.

Si vous relisez la section précédente, ceux qui obtiennent la RP suite à un PVT doivent le plus souvent passer par un autre permis de travail entre-temps, par exemple en négociant un permis fermé dans leur entreprise.

Choisir une province autre que le Québec permet souvent d’accumuler l’expérience à temps pour lancer les démarches de RP bien avant la fin du PVT et être plus serein…

Lorsque rester dans le pays d’origine reste la meilleure option…

Il ne faut pas se le cacher, beaucoup immigrent pour de mauvaises raisons, avec des espoirs basés sur des préjugés, croient que le Canada c’est l’eldorado, etc.

Certains aussi le croient même assez longtemps après l’arrivée: beaucoup immigrent en bonne santé, sans se soucier du système futur de retraite et découvrent qu’au Canada il y a de nouveaux enjeux énormes à vivre dans un pays où le système est différent.

Je reviendrais sur ces sujets, l’objectif n’est pas de vous faire peur mais renseignez-vous bien et essayez de faire des calculs. Ne croyez pas que vous saurez tout avant l’arrivée mais identifier un peu la taille de l’incertain peut permettre d’avancer plus sagement. Je ne dis pas que c’est un mal de tenter l’inconnu, au contraire, mais dans ce cas cela doit être assumé et vécu comme tel.

Certains me lisent de France, d’autres d’Afrique francophone, d’autres d’ailleurs. Je ne vous connais pas mais je peux vous dire qu’il y a des gens de tout pays qui viennent au Canada en s’imaginant autre chose que la réalité…

Pour certains, l’équation se résumera à valider qu’il y a opportunité de tenter un essai qui enrichira (pas forcément financièrement), et à se donner plusieurs options pour la suite. C’est aussi respectable.

Des procédures, des critères, un projet de vie, et?

Ce qui précède indique la nécessité de se renseigner en matière d’immigration, mais aussi en matière de goûts et de vie. J’espère que vous allez faire les recherches au bon endroit, mais n’hésitez pas à lire aussi nos autres articles sur Clair Canada pour savoir comment c’est le Canada au quotidien, les astuces à savoir, et bien d’autres choses…